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Association Française des Techniciens de Laboratoire Médical (AFTLM)

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11 septembre 2021

1ère réunion réingénierie de la formation et des compétences des TLM.

En cette rentrée de septembre 2021, l’AFTLM revient avec de bonnes nouvelles vers les TLM qui sont sur le devant de la scène depuis le début de la pandémie et qui se sont fortement mobilisés partout en France pour leur reconnaissance et leur valorisation.

Le CNPTLM et l’AFTLM qui travaillent depuis de nombreuses années sur le sujet de la réingénierie de la profession, ont été conviés par le Ministère des Solidarités et de la Santé (MSS) et le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), à une réunion de mise en place d’un groupe de travail sur la réingénierie de la formation et des compétences des TLM.

La réunion en visio conférence, sous la présidence de Vanessa FAGE-MOREEL, sous directrice des RH du système de santé à la DGOS, a commencé par la présentation des objectifs, pour répondre aux attentes des TLM :

  • • Réingénierier les diplômes de TLM, avant fin décembre 2021
  • • Elaborer de nouveaux référentiels activités et compétences (RAC), à partir des travaux effectués en 2011
  • • Répondre à l’engagement de reclassement en catégorie A des TLM au 1 janvier 2022

Deux rencontres préalables ont eu lieu en interne DGOS pour travailler au futur RAC et décider d’harmoniser à BAC +3 ou BAC +2 +1 année de spécialisation.

Un tour de table des participants a été effectué. Les participants sont nombreux, plus d’une quarantaine, comprenant les membres des ministères, des conseillers pédagogiques, des inspecteurs pédagogiques, des formateurs des instituts, des écoles, d’IUT, des étudiants, des directeurs de soins, des cadres de santé, des biologistes, des représentants des organisations syndicales, des établissements de santé.

Eva JALLABERT, adjointe RH à la DGOS a présenté un diaporama reprenant la situation de la profession des TLM, avec « un paysage très contrasté » du fait de la multiplicité des diplômes permettant l’exercice de la profession. Le MESRI a parlé de trois BTS, ABM, Bio Analyses et contrôle et Biotechnologie. Il y a une inquiétude sur l’offre de formation. Beaucoup d’opérateurs sont concernés, cela implique des sujets RH, pédagogiques et financiers. Puis le calendrier du groupe de travail a été diffusé, cinq réunions d’ici décembre, avant d’entamer la discussion avec les participants à cette visioconférence. Une quinzaine de personnes, dont les représentant de l’AFTLM, débattent sur la nécessité de rentrer dans le système LMD demandé par les accords de Bologne et d’aller vers une harmonisation des diplômes à BAC+3, avec une approche par compétences.

L’intervention de Martial SAFAR qui parle de la mise en place du BUT (Bachelor Universitaire Technologique) de génie biologique, en trois ans depuis cette rentrée, est un modèle de ce vers quoi il faut tendre. Il faut pouvoir répondre à une demande de professionnels plus adaptés aux attentes de l’évolution de la biologie, dès leur prise de fonction. Un cadre, un directeur des soins et un représentant de la CFDT font part des difficultés de recrutement pour cette profession du fait du manque d’attractivité, du peu d’évolution de carrière. L’AFTLM revient sur la disparité des diplômes permettant l’exercice de la profession en biologie médicale, avec une inadéquation de certains demandant une formation complémentaire des nouveaux professionnels lors de leur prise de poste, avant de pouvoir les habiliter comme l’exige la norme ISO 15189 pour l’accréditation.

Une harmonisation des formations à BAC+3, avec une fluidité des parcours, permettrait de faire des passerelles et d’aller vers une interprofessionalité. Ces trois ans assureraient une présence plus importante en stage, mais il faut penser à la difficulté qu’ont les laboratoires à consacrer du temps à leur accueil et formation. Cette discussion conduit à une réflexion sur les formations en alternance, avec des professionnels bien préparés techniquement mais qui parfois ont des difficultés théoriques lors des examens.

Il ressort des discussions qu’il est important de bien identifier les besoins pour former des professionnels en adéquation avec les attentes du terrain, une bonne prise en charge des patients et les plans santé, tels que le Plan Cancer.

Romuald FOLTZ pour la CFDT, Géraldine CARAYOL inspectrice pédagogique pour l’Académie de Versailles, Myriam DELVIGNE pour le CNPTLM, ont réalisé des enquêtes auprès des professionnels de laboratoire médical (biologistes, cadres, TLM), il est intéressant de reprendre leurs résultats. Catherine NAVIAUX BELLEC, conseillère pédagogique nationale demande s’il est possible de partager ces enquêtes avec les participants au groupe de travail. Béatrice JAMAULT, directrice des soins, coordinatrice des Ecoles et Instituts du CHU d’Amiens demande que soient repris, avec les travaux de 2011, les travaux menés par le CNPTLM en collaboration avec les formateurs des différentes filières et les membres des associations de professionnels. Après presque trois heures de discussion, pendant lesquelles l’AFTLM est intervenue à plusieurs reprises, il est proposé de convier également l’ordre des médecins et pharmaciens biologistes, les syndicats des biologistes médicaux du privé et des représentants des universités.

La prochaine réunion aura lieu en visioconférence le mercredi 1 décembre de 14h30 à 17h30.

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette réunion et de la volonté des ministères de travailler à l’évolution des TLM. Le programme est ambitieux mais nous avons déjà beaucoup travaillé sur ce sujet, avec toujours la volonté d’aboutir.

Edwige CAROFF, Présidente de l’AFTLM