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Dans le cadre de la sortie notre magazine, le TechLabo.com, nous avons interviewé plusieurs TLM impliqués dans la crise COVID-19.
Interview de Forianne
Florianne 2, 36 ans.
2 heures de trajet aller-retour domicile –travail et travail – domicile.
J’ai travaillé dans le laboratoire de virologie et maintenant je travaille en biologie moléculaire sur le même site.
Avez-vous été informée de la prise en charge du COVID-19, si oui par qui, comment ?
Un p’tit peu, on ne sait pas tout, on a eu beaucoup d’infos par le DG de l’APHP sur le site. Pour ce qui est de la prise en charge en matière de prélèvements, je l’ai su puisque j’ai travaillé étroitement avec la virologie et j’ai gardé de bonnes relations avec le laboratoire de virologie.
Ce qui m’amène à la question suivante quant à votre implication dans ce laboratoire de virologie que vous connaissez bien malgré le fait que vous n’en faites plus partie ?
J’ai été réquisitionnée au début de l’ampleur du COVID pour venir renforcer la virologie et faire le travail de routine pour pouvoir libérer les techniciens de virologie afin qu’ils puissent se consacrer pleinement au COVID.
Et c’était sur la base du volontariat ou vous avez été imposée ou concertée au départ ?
On m’a demandé si cela ne me gênait pas d’y monter.
Et bien sûr vous avez accepté ?
C’est ça, j’ai dit que ça ne me gênait pas de monter que connaissant le travail je serai plus vite opérationnelle.
Et cette charge de travail, justement comment l’avez-vous ressenti ?
Ah la charge de travail du covid a été énorme avec environ 300 tests par jour d’enregistrés au moins, on ne pouvait pas tout enregistrer facilement puisque manuelle et à côté puisqu’on s’est concentré sur le Covid, la charge à diminuée au niveau de la routine. Les hôpitaux se sont concentrés sur le covid.
Le fait que vous ayez travaillé en virologie, votre implication, votre mission consistait plus à remplacer les collègues ou directement au niveau du covid ?
A remplacer les collègues qui faisaient du Covid et au bout d’un moment vu que l’activité classique avait baissé j’ai été porter main forte à l’enregistrement du Covid.
Je suppose qu’au niveau de votre propre unité l’activité avait diminué ce qui vous a permis de prêter main forte à votre ancien service ?
Oui tout à fait !
Comment avez-vous vécu les différents témoignages de sympathies que l’on manifestait envers les soignants ont-ils été des éléments boosters pour vous ?
Moi non, mais par ce que je ne me sens pas concernée par ça, j’applaudis tous les soirs le personnel soignant mais je trouve que c’est plus mes collègues qui triment sur le covid, les soignants qui sont en bas que moi, la seule victoire que je fais c’est de venir tous les jours au travail malgré le covid.
Mais vous êtes venu relayer les collègues en place et quelque part ne pensez-vous pas que vous contribuez ne serait-ce qu’indirectement à ce travail de prise en charge ?
Oui, oui mais pour moi ce n’est pas héroïque comme mes collègues.
Et autour de vous, amis, parents, comment percevaient-ils votre action dans ces moments précis ?
Les attitudes n’ont pas changé, ils m’ont juste souhaité bon courage pour le travail, de faire attention mais bon d’un côté travailler dans un hôpital il faut faire attention tout le temps.